La matière organique collectée est transformée en lombricompost et compost.
Le lombricompost, est issu de matière organique exclusivement végétale.
Le compost est issu de matière organique végétale mais aussi de reste de viande, poisson et œufs.
Ces matières sont source de nombreux bienfaits pour les sols agricoles, notamment en augmentant leur capacité à conserver l’humidité et à retenir les éléments nutritifs, en améliorant leur structure et en assurant des degrés plus élevés d’activité microbienne. Une étude de la littérature, toutefois, montre que le lombricompost pourrait s’avérer supérieur au compost classique aérobie sur plus d’un point, notamment en ce qui concerne :
Le lombricompostage est une technique de compostage qui utilisent comme auxiliaires principaux les vers de terre.
Cela consiste en un processus biologique aérobie – en présence d’oxygène (contrairement à la méthanisation qui est une réaction anaérobie – sans oxygène) de conversion et de valorisation des matières organiques (sous-produits de l’élevage, biomasse, déchets organiques d’origine ménagère, etc.) en un produit naturel, stabilisé, hygiénisé, semblable à un terreau ou à de l’humus, riche en composés humiques et minéraux.
Lors d’un compostage classique, la transformation de la matière organique se fait principalement par une forte montée en température (supérieure à 40 degrés Celsius) du fait de la multiplication des bactéries qui vont dégrader la matière.
Le lombricompostage se distingue du compostage classique car la montée en température est moindre. Cela va permettre à de nombreux auxiliaires (collemboles, cloportes, micro-organismes, …) en plus des vers de terre, d’avoir leur place dans le processus de valorisation.
Cela permet d’obtenir un produit plus riche contenant des propriétés supplémentaires à un compost classique. La littérature sur le sujet s’accorde quant aux bienfaits du lombricompost qui vont de la croissance et du rendement accrus à la résistance aux maladies et même à la capacité insectifuge.
Les éléments nutritifs des biodéchets retournent à la terre et cela permet d’éviter l’appauvrissement des sols et donc de moindres récoltes. Ce procédé favorise la biodiversité en rendant les sols plus fertiles. Cela permet aussi de limiter les apports à la déchèterie de grands volumes de déchets végétaux, et d’éviter aussi de jeter les déchets organiques à la poubelle des ordures ménagères. Car les déchets organiques jetés à la poubelle des ordures ménagères sont le plus souvent incinérés ou enfouis, et cela est très polluant. Ainsi, valoriser les déchets organiques en compost permet de préserver l’environnement.
Le compostage peut être réalisé dans des composteurs à l’échelle d’un foyer, de quelques foyers ; à une plus grande échelle il est possible de le pratiquer sur des parcelles de terres agricoles pour convertir les fumiers, ou encore dans des plates-formes pour convertir les déchets ménagers et les chutes de biomasse. Le compostage peut être un moyen de traiter tout ou une partie des biodéchets des villes, notamment dans les pays en développement.